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Affaire Khashoggi, l’UE pas pressée de sanctionner Ryad. Berlin et Paris prennent une mesure symbolique

Bruxelles2 Blog - Wed, 21/11/2018 - 23:30
(B2) L'Union européenne n'a pas encore décidé quelles mesures elle pourrait prendre suite de l'assassinat de Jamal Khashoggi vis-à-vis de l'Arabie saoudite. Les E3 (Allemagne, France, et Royaume-Uni) prennent une première mesure. Plutôt symbolique Une interdiction de territoire Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas l'a annoncé lundi (19 novembre) en marge du Conseil […]

Le Conseil donne son feu vert à un nouveau set de sanctions contre l’Iran

Bruxelles2 Blog - Wed, 21/11/2018 - 21:59
(B2) Poussée par le Danemark et par plusieurs pays, les ministres des Affaires étrangères des 28 ont reconnu, lundi (19 novembre), la nécessité de mettre en place quelques mesures ciblées contre les auteurs (iraniens) de projets d'assassinats ou d'attentats en Europe Le feu vert aux préparatifs A la fin de la réunion, lundi (19 novembre), […]

La conciliation échoue. L’Union européenne sans budget pour 2019. Pour l’instant…

Bruxelles2 Blog - Wed, 21/11/2018 - 16:30
(B2) C'est un fait rare même s'il n'est pas inhabituel, les négociateurs européens ne sont pas arrivés à s'entendre au bout du délai légal de conciliation sur le budget de l'année prochaine. Une décision qui si elle ne trouvait pas de solution risque de compromettre les ambitions en matière de défense et de sécurité intérieure […]

L’Espagne fait un ‘pari clair et sans équivoque’ pour la politique de sécurité et de défense commune (Margarita Robles)

Bruxelles2 Blog - Wed, 21/11/2018 - 15:00
(B2) Malgré le changement de gouvernement, il y a cinq mois, l'Espagne se maintient comme un fervent promoteur d'une politique de sécurité de défense commune. Margarita Robles, la ministre de la Défense, fait le point pour B2 sur les différents engagements espagnols Avant d'être nommée ministre, Margarita Robles a été porte-parole du groupe du parti […]

Le Pakistan doit respecter ses engagements

Bruxelles2 Blog - Wed, 21/11/2018 - 11:47
(B2) L'Union européenne veut signer « le plus rapidement possible » un nouveau plan de coopération stratégique avec le Pakistan. Pour y arriver, les ministres des Affaires étrangères ont, lundi 19 novembre, appelle Islamabad à maintenir ses engagements   Avec ces conclusions, le ton et le langage des 28 semble revenir à des sujets plus classiques de […]

Carnet (21.11.2018). Défense (Roumanie-défense, Tchéquie budget, Pays-Bas innovation, Allemagne désinformation, SU57 vol test). Diplomatie (Afghanistan-attentat, UE-Inde, UE-Cuba, Autriche-Israël critiques, US avertissement). Aides (Sahel Afrique de l...

Bruxelles2 Blog - Wed, 21/11/2018 - 10:57
(B2) Parus récemment : La PESCO sera ouverte aux pays tiers… mais pas tout de suite et pas sans condition exclusif - Agence européenne de défense recherche budget désespérément pour 2019 Les ’28’ concluent un pacte : déployer une mission de la PDSC civile vite fait et bien fait. Pari à tenir ! exclusif - […]

Protection de la faune en Antarctique : compétence mixte ou communautaire, la Cour tranche

Bruxelles2 Blog - Wed, 21/11/2018 - 09:54
(B2) La grande chambre Cour de justice de l'UE a rejeté mardi (20 novembre) le recours de la Commission européenne contestant une décision du Conseil d'approuver la création d’aires marines protégées en Antarctique. Les décisions prises dans le cadre des traités internationaux relatifs à la protection de la faune et la flore de l’Antarctique doivent l’être […]

La PESCO sera ouverte aux pays tiers… mais pas tout de suite et pas sans condition

Bruxelles2 Blog - Tue, 20/11/2018 - 20:39
(B2) Les 25 pays membres de la coopération structurée permanente (PESCO) se sont fixés un délai : fin décembre pour aboutir à une décision sur l'acceptation des pays tiers. C'est la dernière pièce manquante du puzzle 'Pesco' qui pourrait ainsi être trouvée De maintes discussions Le sujet, délicat, a été discuté à plusieurs reprises. Mais […]

Agence européenne de défense recherche budget désespérément pour 2019

Bruxelles2 Blog - Tue, 20/11/2018 - 17:10
(B2) L'agence européenne de défense n'a pas obtenu le consensus nécessaire pour l'adoption de son budget pour l'année prochaine L'agence européenne de défense avait espéré une augmentation significative de son budget pour l'année prochaine sur la base de la demande formulée par la Haute représentante, Federica Mogherini, également chef de l'EDA. Le Royaume-Uni s'est toutefois […]

Les ’28’ concluent un pacte : déployer une mission de la PDSC civile vite fait et bien fait. Pari à tenir !

Bruxelles2 Blog - Mon, 19/11/2018 - 20:30
(B2) Les missions de l'UE déployées au titre de la PSDC civile souffrent trop souvent d'un manque d'effectif, de réactivité et d'une lenteur à se mettre en place. Alors que « l'environnement stratégique de l'Europe se détériore », il fallait réagir. C'est tout l'objectif du 'Pacte pour la PSDC civile', adopté ce lundi (19 novembre) […]

Les spécifications militaires pour la mobilité des forces dans l’UE et au-delà

Bruxelles2 Blog - Mon, 19/11/2018 - 20:05
(B2 - exclusif) Le Conseil des ministres de l'UE a approuvé ce lundi (19 novembre), le catalogue des spécifications militaires. Un document préparé par le comité militaire de l'UE dans le contexte du plan d'action pour la mobilité militaire. Il insiste sur la dimension multimodale et sur la nécessité de réduire les risques pour l'environnement […]

Une nouvelle stratégie contre les armes à feu légères et de petit calibre adoptée

Bruxelles2 Blog - Mon, 19/11/2018 - 19:20
(B2) Le Conseil des ministres de l'UE, dans sa formation 'Affaires étrangères', a adopté ce lundi (19 novembre) une nouvelle stratégie contre les armes à feu illicites et armes légères et de petit calibre (ALPC), et leurs munitions, intitulée « Sécuriser les armes, protéger les citoyens ». Une nouvelle stratégie pour prendre en compte les […]

Un voisin menacé de stabilité demande de l’aide… Exercice

Bruxelles2 Blog - Mon, 19/11/2018 - 15:59

(B2) Un pays voisin menacé de stabilité, plusieurs pays européens sous le coup d’attaques apparemment séparées mais en réalité bien coordonnées… C’est le scénario de l’exercice important de gestion de crise, que lancent aujourd’hui l’Union européenne, et l’OTAN

Faire face à une crise complexe de nature hybride

Cet exercice, dénommé en terminologie militaire, »EU-HEX-ML 18 (PACE) » (1), a pour objectif d’améliorer la capacité de l’UE à faire « face à une crise complexe de nature hybride comportant une dimension interne et une dimension externe ». Précisons tout de suite qu’il ne s’agit pas d’un exercice réel, avec déploiement d’hommes et matériels sur le terrain, mais d’un exercice d’état-major, destiné à tester les circuits politico-militaires de réaction, et qu’il implique autant les structures civiles (voire plus) que les structures militaires proprement dite.

Toute ressemblance avec des faits existants ou ayant existé n’est pas tout à fait fortuite

Un pays voisin menacé de stabilité lance un appel à l’aide à l’UE

Le scénario comme dans tout ce type d’exercices est à la fois imaginaire mais aussi tout proche de certaines réalités passées. Le pays attaqué n’est pas « si loin de l’Union européenne » confie une source européenne. Il est confronté « à une menace majeure pour la sécurité » qui compromet « sa stabilité » et a demandé l’aide de l’Union européenne. Les Européens réfléchissent donc à déployer une « mission [d’assistance ou de stabilisation] au titre de la PSDC [la politique de sécurité et de défense commune] ».

Différents évènements simultanés

Dans le même temps, différentes attaques de nature hybride ont lieu dans plusieurs États membres : cyber attaques, menaces sur la santé, risque de coupure d’approvisionnement énergétique, diffusion de fausse nouvelle. Des « évènements apparemment non connectés » mais qui interviennent de façon quasi-simultanée, et semblent tous reliés à la volonté européenne de stabiliser ce pays…

Tout le monde l’aura reconnu, on pense beaucoup à la Russie et à l’Ukraine, aux cyberattaques de sites officiels, à l’attaque de Salisbury ou aux menaces de coupure des gazoducs vers les pays clients du gaz russe.

La moitié des DG de la Commission européenne impliquées

C’est la première fois que l’Union européenne mène un exercice de gestion de crise et de réaction de cette envergure. Il va impliquer, en effet, non seulement les spécialistes militaires, mais tous les services et dispositifs européens qui ont à gérer des crises. Pas moins de 14 directions générales (DG) de la Commission sont ainsi mobilisés, tout comme le mécanisme de protection civile de l’UE, le Corps européen de garde-frontières (Frontex) à Varsovie et Europol à la Haye, le service de crise consulaire de l’UE (2) les experts des 28 Etats membres. Deux pays non membres participent à l’exercice : la Norvège (pays tiers) et la Suisse (observateur).

Un exercice coordonné avec l’OTAN

Cet exercice est mené en parallèle à un exercice de poste de commandement d’état-major de l’OTAN. L’objectif est de tester les interactions entre les deux organisations en matière d’appréhension de la situation, de cyberréaction, de gestion de crises ou de communication stratégique en situation de crise. Du personnel de l’OTAN va être ainsi déployé au sein du centre de gestion de crises de l’UE et des différentes structures européennes. Un tel exercice ‘parallèle et coordonné’ avait été mené pour la première fois en 2017 (3), l’OTAN conduisant l’exercice et l’UE menant un exercice plus petit en parallèle. Cette année, c’est l’inverse, c’est « l’UE qui mobilise ses instruments et l’OTAN qui est l’invité » explique un haut diplomate européen, un brin fiérot.

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. MLH = Multi Layer Exercise – PACE = Parallel and Coordinated Exercise (NATO-EU)
  2. Le dispositif intégré de l’UE pour une réaction au niveau politique dans les situations de crise (IPCR)
  3. L’UE et l’OTAN avaient décidé d’intensifier leur coopération dans les deux domaines – hybride et exercices, dans les déclarations communes UE-OTAN en juillet 2016 et en juillet 2018.

Soutenir le Soudan. Oui, mais pas sans conditions

Bruxelles2 Blog - Mon, 19/11/2018 - 15:05
(B2) Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont, lundi 19 novembre, offert leur soutien au gouvernement du Soudan pour mettre en oeuvre des réformes internes, avec certains conditions. L'objectif est d'aider à la stabilisation du pays, au moment où la région entre dans une phase de pacification L'UE prête à soutenir les réformes […]

La Corne de l’Afrique respire, l’Éthiopie joue un rôle apaisant, les Européens prêts à aider

Bruxelles2 Blog - Mon, 19/11/2018 - 14:10
(B2) L'Éthiopie, qui multiplie les réformes politiques et économiques, est devenu le bon élève et l'impulseur d'une accalmie dans la Corne de l'Afrique. Un rôle que les ministres des Affaires étrangères des 28, dans leurs conclusions adoptées lundi 19 novembre, ont tenu à saluer L'UE veut soutenir les progrès positifs de la coopération régionale  Les Européens prêts […]

Conflit au Yemen. L’affaire Khashoggi relance l’intérêt d’une solution. L’UE veut saisir le « momentum ».

Bruxelles2 Blog - Mon, 19/11/2018 - 12:59
(B2) Le scandale international provoqué par l’affaire Khashoggi a fait renaître un intérêt sérieux pour le conflit meurtrier qui fait rage au Yémen depuis 2015, entre une coalition arabe dirigée par l’Arabie Saoudite et les rebelles houthis. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE veulent réaffirmer, lundi 19 novembre, leur soutien au plan de l'ONU. […]

Union européenne de défense : ce qui avance, ce qui bloque

Bruxelles2 Blog - Mon, 19/11/2018 - 11:00

(B2) La réunion conjointe des ministres des affaires étrangères et de la défense de l’UE (lundi après midi) devrait être une réunion importante, marquée par plusieurs avancées vers ce qu’on pourrait dénommer l’Union européenne de défense.

(crédit : EUTM Mali)

Ce n’est pas le grand soir annoncé par certains (1). Mais c’est une étape intéressante permettant à différents projets mis sur la table depuis un ou deux ans de progresser. Dans un domaine aussi sensible que la défense, où le poids de l’histoire, des intérêts nationaux et l’instinct de souveraineté, sont patents, on peut dire que ces progrès sont notable.

Parlera-t-on de l’armée européenne ?

Le mot sera sur toutes les lèvres, à la cafétéria certainement, histoire de se distraire, ou dans les commentaires à la presse. Mais autour de la table, le sujet ne figure pas à l’agenda. Tout simplement car si cette terminologie a été utilisée tour à tour par le président français Emmanuel Macron et la Chancelière allemande Angela Merkel, dans ces derniers jours (1), on en est resté pour l’instant au bon mot, sans aucun détail, ni feuille de route et encore moins plan d’action. Mieux, côté français, on rétropédale ; les diplomates français s’évertuent à préciser que leur président n’a pas vraiment voulu dire une armée européenne, il pensait plutôt à l’initiative européenne d’intervention, et au fonds de défense, aux projets en cours de défense etc. On fait appel à la manne du discours de Sorbonne pour expliquer le président est toujours dans la même veine. Bref, on n’assume pas.

Quelles sont les avancées précises ?

Première avancée, le mini-QG militaire, dénommé en termes techniques la MPCC ou capacité de planification et de conduite militaire (l’équivalent européen du CPCO français) va être renforcé d’ici 2020 à la fois en personnel et dans ses fonctions. Concrètement il pourra désormais conduire une opération militaire de l’Union européenne (sous mandat ONU ou mandat UE) d’une taille modeste (2500 hommes).

Deuxième avancée, les missions de la PDSC civile. Les ’28’ conviennent qu’il faut renforcer. Ces missions (police, justice, douanes, état de droit) qui mettent beaucoup de temps à se déployer, souffrent d’un déficit de personnel lacunaire, et souvent peinent à être efficaces. Les ’28’ se sont ainsi engagés à pouvoir déployer une mission de 200 personnes maximum en 30 jours maximum… « à compter de la décision » politique de lancement. Espérons que cet engagement (qui n’est pas le premier du genre) ne finira pas dans un beau tiroir.

  • Lire : Les ’28’ concluent un pacte : déployer une mission de la PDSC civile vite fait et bien fait. Pari à tenir !

Troisième avancée (et non des moindres), le Fonds européen de défense proposé par la Commission européenne en juin dernier progresse à bonne vitesse. Les ministres adoptent leur ‘approche générale’, ce qu’on pourrait considérer comme une ‘première lecture provisoire’. Aux parlementaires européens désormais de fixer leur position. Ce qui sera fait dans les jours prochains. L’objectif d’arriver à un accord avant le printemps et les élections européennes est désormais possible.

Quatrième avancée, la coopération structurée permanente en matière de défense (PESCO) n’a pas encore montré ses premiers résultats. Mais elle se renforce et complète petit à petit. Après avoir lancé une première vague de projets (en mars), adopté des règles sur la manière de vérifier les engagements de chacun (en juin), les ministres de la Défense adoptent une seconde vague de projets, qui comprend notamment le drone européen MALE (moyenne altitude, longue endurance), projet mené par le quatuor de la PESCO (France, Allemagne, Espagne, Italie).

Sur quoi est-ce plus difficile ?

L’opération Sophia, cela bloque. On est dans un jeu de poker menteur, où chacun tient la barbichette de l’autre, en espérant que l’autre va céder. L’Italie ne veut pas accueillir tous les migrants de manière automatique et souhaite une solution spécifique pour faciliter une rotation entre les ports de débarquement, les autres pays ne veulent pas de cette solution. Et chacun attend. En attendant le compteur tourne, les bateaux engagés sur l’opération se font plus rares. Et la date fatidique du 31 décembre se rapproche.

La facilité européenne de paix, un instrument financier pour les opérations, ne suscite pas encore un plein consensus. Les difficultés sont multiples. Et de nombreux points restent à discuter pour aboutir un compromis. « Il faudra un peu de temps » concède un diplomate à B2.

La coopération OTAN-UE. L’ambiance est meilleure entre les deux organisations. C’est sûr. Mais, malgré une auto-célébration réciproque, quand on regarde dans les détails, l’ambiance parait moins ludique. Par exemple, pour la mobilité militaire, les priorités des uns (OTAN) ne coïncident pas avec les priorités des autres (Union européenne).

(Nicolas Gros-Verheyde)

  1. Sur la radio Europe1 pour le premier le 9 novembre, au Parlement européen pour la seconde le 15 novembre. Lire : Et si l’armée européenne était un projet d’avenir ?

Lire aussi :

Carnet (19.11.2018). Confidentiels (images satellites, planning battlegroups 2019-2022). PESC (AIEA et JCPOA, Libye liste noire). Paix (Monusco, Minusca). Défense (M. Rutte et armée UE, ONG et Fonds défense, accord israélo-bulgare). Diplomatie (enquête...

Bruxelles2 Blog - Mon, 19/11/2018 - 10:35
(B2) Parus récemment : Fermer l’opération Sophia : impensable. Trouver une solution au port de débarquement : très difficile Doter l’Europe des outils de sa souveraineté (E. Macron) L’Érythrée obtient la levée de son embargo sur les armes (et des autres sanctions), pas la Somalie (blog) Un drone Reaper de l’opération Barkhane se crashe Exclusif […]

Défense européenne. En un an, on a plus avancé qu’en 60 ans. Vrai ou Faux

Bruxelles2 Blog - Mon, 19/11/2018 - 09:01

(B2) C’est devenu le leitmotiv des dirigeants français : l’Europe de la défense, « a fait plus de progrès en un an qu’en 60 ans » ont précisé tour à tour Nathalie Loiseau (ministre déléguée aux Affaires européennes) que Florence Parly (ministre française des Armées). Est-ce exact ? Pas vraiment

Une révolution en un an ?

Certes on avance, mais ce n’est pas depuis un an (NB : de façon subliminale, un délai qui correspond à l’arrivée de l’équipe Macron au pouvoir…) C’est depuis trois-quatre ans en fait. L’arrivée de la Commission Juncker a, d’une part, donné une impulsion indéniable aux questions de défense. Elle a ensuite permis de poser une série de projets sur la table, plutôt ambitieux, qui brisent certains tabous (notamment financiers). Le tout sous une pression extérieure et intérieure, et grâce à un certain consensus qui existe désormais au sein de plusieurs États membres comme des institutions européennes (lire : Europe de la défense. Un quintet à l’action).

En soixante ans ?

Des avancées, l’Europe de la Défense en a connu de façon sporadique, à plusieurs reprises, tels des poussées de fièvre. Pour prendre les plus récentes, on peut en cerner trois vagues principales : premièrement, au début des années 1990 avec le traité de Maastricht et la renaissance de l’Union de l’Europe occidentale (UEO), qui devait être l’embryon de l’Europe de la Défense. L’espoir a été vite déçu. Deuxièmement, au début des années 2000 notamment, l’entrée en vigueur du traité d’Amsterdam, la nomination d’un premier Haut représentant chargé de la politique étrangère et de sécurité, la mise en place d’une série d’outils au plan politique (COPS) comme militaire (l’état-major de l’UE, l’agence européenne de défense, etc.) et le lancement d’une série d’opérations et missions de la PESD (politique européenne de sécurité et de défense) signe une montée en puissance de cette politique. A fin des années 2000 (2007-2009), l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, la mise en place de normes pour le marché intérieur de la défense, la création du Service diplomatique européen (ou service européen pour l’action extérieure), une forte poussée de missions et d’opérations extérieures menées au titre de la PSDC (politique européenne de sécurité et de défense commune). C’est cette mémoire historique qui doit rendre ‘prudent’ face aux enthousiasmes du moment.

Le mouvement est-il terminé ?

Non. Et il ne sera pas vraiment dans un ou deux mois. Les projets les plus ambitieux, comme le fonds européen de défense, n’est pas encore approuvé définitivement. Et son montant n’est pas encore avalisé. Il le sera d’ici fin 2019 (version optimiste) ou 2020 (version réaliste). Il ne produira pas de résultats avant 2024. Quant à la coopération structurée permanente, elle n’a pas encore produit ses premiers résultats. La plupart des autres avancées sont très progressives et fixent des horizons de 2020, 2023, 2025 pour être réalisés.

Ce qui a changé

Ce qui a changé depuis un an est une position française plus affirmée, moins pusillanime, manifestant de retrouver un rôle central sur les questions de défense. Ce n’est pas entièrement nouveau. On avait eu un rôle semblable lors de la présidence française de l’UE, sous Nicolas Sarkozy (dans la première partie de son mandat). Mais c’est indéniable, la France retrouve désormais toute sa place à la table européenne, amenant des initiatives et des idées pour pousser l’Europe de la défense.

La formule ‘plus d’avancées en un an qu’en 60’ pêche non seulement par un ‘léger’ surcroit d’optimisme, mais elle est fausse historiquement et concrètement. C’est davantage un slogan électoral qu’une réalité politique. Elle est dangereuse car elle fait naitre des espoirs, assez vite douchés, quand on explique la réalité. Elle a un avantage : mettre la lumière sur une réalité, il y a des avancées.

(Nicolas Gros-Verheyde)

Fermer l’opération Sophia : impensable. Trouver une solution au port de débarquement : très difficile

Bruxelles2 Blog - Mon, 19/11/2018 - 06:30
(B2) Les ministres de la Défense devraient se retrouver mardi (20 novembre) avec sur leur table le dossier de l'opération Sophia. L'enjeu reste le même : trouver une solution au port de débarquement. Sujet délicat La situation est « très complexe » de l'aveu même de plusieurs diplomates. Et les négociations n'ont « pas vraiment […]

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